Ouest France consacre une série d’été à Loire Sentinelle. Composée de 4 articles, elle a paru dans les pages Pays de la Loire du quotidien, entre mai et juillet, dans la temporalité du projet.

Cette série d’été, en 4 opus, est signée de la main d’Emilie Weynants.

 

PREMIÈRES REMONTÉES DE LA DESCENTE

SÉRIE D’ÉTÉ 1/4 – 29 MAI 2022

Julien Chapuis et Barbara Réthoré sont partis de la source du fleuve, le 1er mai, pour une descente en canoë de trois mois. Objectif : étudier sa pollution en microplastiques et y recenser le vivant.

Extrait

Ce lundi 23 mai, Barbara Réthoré et Julien Chapuis sont contraints à la pause. Dans l’Allier, à la confluence de la Besbre, le temps est à l’orage et empêche la navigation. Depuis le 1er mai, les scientifiques descendent la Loire. Ils ont pris le départ là où le fleuve prend ses sources, au Mont-Gerbier de-Jonc, en Ardèche. Ils prévoient une arrivée fin juillet, à l’estuaire. En trois semaines, le duo de biologistes, médiateurs scientifiques et chargés d’enseignement a déjà envoyé quatorze prélèvements vers les laboratoires partenaires de l’expédition baptisée Loire Sentinelle. Barbara et Julien, qui ont fondé la structure d’exploration scientifique Natexplorers, veulent recenser les vivants de Loire, en prélevant de l’ADN environnemental (ADNe), et révéler la pollution en microplastiques dans l’eau et le sédiment. Alors que Barbara poursuit le récit de l’exploration sur un microblog dédié, Julien rapporte les moments forts de ces premières semaines […]

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DES ARTISTES AVEC LES BIOLOGISTES

SÉRIE D’ÉTÉ 2/4 – 26 JUIN 2022

Barbara Réthoré et Julien Chapuis descendent le fleuve pour l’étudier scientifiquement. Ils ne sont pas seuls pour réfléchir, questionner, constater. Une quête hybride, dans l’ADN du projet.

Extrait

Aux côtés de Barbara et Julien, Clara Arnaud poursuit un travail entamé sur « la domestication des rivières » avec son roman précédent, La Verticale du fleuve. S’y insèrent des réflexions politiques, philosophiques, environnementales, autour de la radioactivité par exemple.
 
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La carnettiste Aurélie Calmet a, elle, entamé le projet Loire Sentinelle sur la phase pédestre, aux sources du fleuve, au mont Gerbier-de-Jonc. Puis elle a rejoint le duo d’explorateurs à Bou, dans le Loiret. Au fil du fleuve, elle tient un carnet de bord dessiné, réservé à l’instantané « ce qu’on voit, ce qu’on fait, les personnes rencontrées » : acteurs associatifs, pêcheurs, scolaires, vivants de Loire… Avec elle, sa petite boîte d’aquarelles et ses jumelles. Rien de tel pour cerner tous les traits de l’hermine, croisée aux sources. Une chance.
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Laure Bourru, vidéaste et documentariste, la filme pour le projet de réalisation qu’elle mène. Originaire de Rezé, près de Nantes, Laure a, comme Aurélie, rencontré Barbara et Julien à Madagascar. Aujourd’hui, elle travaille essentiellement « autour du terme “habiter” » au sens large », mais n’avait encore jamais exploré la Loire. Ce fleuve qu’elle « traverse, qui fait pourtant partie de son territoire, auquel elle est attachée ».
 
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LIRE LA LOIRE PAR LES TRACES ET LES ÉCHANTILLONS

SÉRIE D’ÉTÉ 3/4 – 10 JUILLET 2022

Barbara Réthoré et Julien Chapuis ont abandonné leurs deux canoës. Le temps pour les protagonistes du projet Loire Sentinelle de dévoiler, à Chalonnes-sur-Loire, le contenu de leurs sacs.

Extrait

Ils ne sont « que de passage » à Chalonnes-sur-Loire, mais « à la maison » ! Barbara Réthoré et Julien Chapuis descendent la Loire depuis le 1er mai et une première phase de navigation à pied, aux sources du fleuve. Ces biologistes, plutôt habitués aux latitudes tropicales, « aux points chauds de biodiversité », avaient à cœur de relocaliser un projet d’exploration « scientifique et sensible ». C’est chose faite avec Loire Sentinelle. Ce samedi 9 juillet, c’est dans le cadre des Rendez-Vous Nature en Anjou, qu’ils ont invité le grand public à les rencontrer à la confluence du Layon. Dans un espace naturel sensible, comme il en existe 88 autres dans le département de Maine-et-Loire, dans une « zone en libre évolution ». « Jusqu’en 2015 ici, il y avait un lac artificiel. Depuis l’abaissement du seuil, le milieu se métamorphose », explique Barbara en montrant la saulaie généreuse. De certains arbres, il ne reste que les troncs, taillés en crayon, « coupe caractéristique » du castor. Depuis le début de leur expédition, Julien et Barbara, n’en ont jamais croisés, mais ils ont observé leurs traces, visibles celles-ci. Car via le projet Loire Sentinelle, c’est surtout aux traces invisibles qu’ils s’intéressent.

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LOIRE SENTINELLE : D’AUTRES AVENTURES COMMENCENT

SÉRIE D’ÉTÉ 4/4 – 31 JUILLET 2022

Les biologistes Barbara Réthoré et Julien Chapuis ont terminé la descente du fleuve, des sources à l’estuaire. Mais leur projet « scientifique et artistique » est loin d’être terminé. Explications.

Extrait

Les premiers résultats scientifiques officiels de Loire Sentinelle ne sont pas attendus avant 2023, mais du côté du Laboratoire Eau Environnement (LEE) de l’université Gustave-Eiffel, on a déjà passé au peigne fin les premiers prélèvements issus du sédiment de berge. En amont et en aval du Puy-en-Velay. S’il est encore trop tôt pour parler chiffres, Camille Croiset, la doctorante chargée de l’analyse, confie que six fois plus de microplastiques ont été trouvés dans le second échantillon. Pas une surprise pour les biologistes qui attendent particulièrement les résultats des sources et de l’estuaire.

Le week-end dernier, de premiers éléments ont ainsi circulé entre les mains des citoyens rassemblés autour de l’évènement Loire Miroir, à Paimboeuf. Une illustration des « sciences populaires » que défendent les biologistes. Ils ont pensé Loire Sentinelle comme un projet hybride « à la confluence des disciplines, dans une approche à la fois scientifique et artistique, théorique et pratique ; experte et accessible ».

Dans les prochains mois, ces médiateurs scientifiques vont continuer d’aller à la rencontre des publics et embarquer avec eux les artistes-résidents qui ont partagé la navigation. La documentariste Laure Bourru, la dessinatrice Aurélie Calmet, le journaliste Sébastien Rochard, l’écrivaine Clara Arnaud, l’essayiste Marielle Macé, le photographe Jean-Félix Fayolle ont enquêté, à leur manière, autour de l’existence d’une culture vivante du fleuve.

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Série d’été signée Emilie Weynants, pour Ouest France

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