Paraîtrait-il que l’on sort de l’ombre ? Que les naturalistes, éthologues, philosophes des sciences et du vivant n’ont jamais été aussi présents dans les médias ou en librairie

C’est en tout cas ce qu’explore le magazine ELLE en invitant, au fil des pages de son hors-série “Green”, celles et ceux qui, par leur travail et leur engagement, ramènent l’humain à sa juste place ‒ finement tressée aux autres vivants : Vinciane Despret, Bruno Latour, Stéphane Durand, Sabrina Krief, Madlin Rubin, Lamya Essemlali, et beaucoup d’autres. Vous l’aurez compris, Barbara y figure en bien belle compagnie !

Au-delà de l’anecdote, faut-il voir ici un signe – parmi tant d’autres – que les pensées de l’écologie prennent la lumière qui leur manquait jusqu’alors ; et qu’elles éclairent, en retour, la société de mille feux ? “Wait and see” comme on dit.

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ELLE GREEN / 23 AVRIL 2021

LES NATURALISTES SORTENT DE L’OMBRE

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Extraits

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[…]  Le champ d’émerveillement est immense : selon les estimations, la Terre abriterait entre 8 et 10 millions d’espèces vivantes, dont seulement 2 millions ont déjà été décrites.

« Au moins trois quarts du vivant restent en effet à découvrir », résume Barbara Réthoré, biologiste marine, éthologue et exploratrice, qui mène, avec son compagnon Julien Chapuis, des missions de découverte et aussi tout un travail de médiation scientifique et de sensibilisation du public, à travers leur structure Natexplorers. Lors d’une expédition à Madagascar, en 2017, elle a notamment participé à la découverte d’un crabe d’eau douce. « Découvrir une nouvelle espèce est une belle leçon d’humilité, qui rappelle qu’on ne sait pas tout. » Qui rappelle que la taxonomie – la tentative d’inventaire de tous les organismes vivants – est devenue une véritable course contre-la-montre face au déclin d’espèces qui seront peut-être jamais nommées à temps.

« On a un déficit de connaissances du vivant énorme, se désole Barbara Réthoré. La diffusion des sciences naturalistes est un outil formidable pour faire comprendre au plus grand nombre que nous sommes interdépendants. On peut aussi soigner sa relation avec le vivant en s’ouvrant au monde. Bivouaquer une nuit en forêt, c’est une véritable expérience. Observer les plantes dans les interstices des trottoirs permet de constater à quel point elles sont résilientes […] »

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Un article de Julie Rambal pour le hors-série ELLE Green

sous la direction d’Alice Augustin

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